750 grammes
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piano nobile

27 février 2013

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20 février 2013

ma compote de pomme au caramel...

En cette saison, on devrait toujours avoir un bocal de compote de pomme pour accompagner un p'tit suisse !

La mienne est au caramel et je la garde au frais quelques jours dans un bocal "Le Parfait"...

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les premiers frémissements du caramel qui se colore...

 

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Ma mère me dit "il faut tout mettre" !

 

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Quoi de mieux qu'un bon vieux moulin à légumes, acheté à Marseillan.

 

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Voilà ! C'est moi qui l'ai fait !

19 février 2013

Tout les dimanches, je vous propose de déguster, chez nous, un véritable brunch maison.

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19 février 2013

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19 février 2013

au commencement était Venise

Des palazzo aux façades usées, défraichis, décrépis, affleurés par les eaux sombres et glacées de la lagune, ces soirs de février et vers lesquels se pressent, par petits groupes de 3 ou 4, des invités, parés de costumes d’autrefois, dissimulés sous de longues et lourdes capes de velours noirs, un précieux carton serré au creux dans leurs mains gantées et guidés par quelques lanternes éclairées d’une simple chandelle.

 

Les premiers étages, nobles, piano nobile, semblent revivre et à travers les carreaux épais des hautes fenêtres serliennes on devine que la fête se prépare. Passé le porche de marbre blanc du palazzo, l’assemblée pénètre dans une première salle, aux murs de briques usées et vieillies par le temps et les affres de l’acqua alta. Des portes d’eau, donnant sur le canal voisin sont l’unique décor de cette entrée. Un pierrot et une colombine masqués indiquent d’un geste le large escalier conduisant au piano nobile.

 

Les Grands Appartements, une suite de salons, sublimement éclairés d’immenses Murano, encombrés de meubles et de souvenirs de famille tout auréolés d’une gloire passée, des décors fanés, des plafonds peints ou à caisson ; à travers lesquels on déambule langoureusement, voluptueusement, à sa guise, seul ou en nombre, la joie et l’angoisse au ventre de paraitre sur la grande scène imaginaire d’un soir de carnaval. La fête sera une réussite infinie, pour peu que la maîtresse de maison se prête volontiers et sans retenue, aux amusements des jeux subtiles de l’art du recevoir.

 

Les plis Watteau des dames crissent sur le Granito Terrazzo d’une galerie dont les mûrs lézardés par des siècles de tangage et d’augustes portraits éclairés de lourds encadrement dorés, accrochés en rang d’oignons s’accommodent fort bien de ce naufrage et de cette douce décrépitude.

 

Un gentilhomme solitaire, un nouveau venu, un peu perdu au milieu de cette assemblée peu ordinaire et bien extravagante ce soir, ajuste discrètement une perruque en poil de yak. Une princesse de Lamballe, une Pompadour d’un soir, Christine ou Dorothée le jour, le visage tout poudré et constellé de mouches ridicules, une pagode, ou bien, est-ce une jonque, au sommet de sa coiffe perchée lui adresse une moue bien trop aguicheuse pour ce timide nobliaux, qui ne sait comment répondre sans avoir l’air d’un sot.

 

On se jauge, on se juge, on se toise, les petits marquis, dans leurs habits de soie élégamment brodés de muguets, de mimosas ou de myosotis tout en guirlande, les ducs et les princes tout en motifs placés, parés de brocards et de pierreries à la manière de l’Ancien Régime et de la cour de Versailles, tout à la fête, s’imaginant traversant la Galerie des Glaces en devisant avec quelques Grands, jouent leur grande scène en s’essayant aux courbettes et simagrées. Tout sérieux qu’ils puissent paraître, tout à leur personnage, tout à leur mine théâtrale, un air de musique dansant, un sourire d’admiration pris pour compliment, leur bonheur d’être là, d’en être, suffis leur faire quitter ce noble personnage hautain et distant qu’ils ont mis des mois à apprivoiser et que chaque année ils retrouvent avec un plaisir gourmand.

 

Mais quittons ces messieurs, attirée par quelques piaillements, éclats de voix et rires familiers, assurément moqueurs, une comtesse, toute de soie brochée vêtue, se fraye un chemin à travers un petit groupe pour rejoindre quelques amies, parties par là, un peu plus à l’écart de la foule enivrée du grand salon surchauffé et bruyant. On devine, sans les comprendre véritablement, quelques conversations futiles et joyeuses. Toutes se tiennent, serrés, autour d’une aimable duchesse à la solde d’une Rose Bertin vénitienne, remarquable à un gros bouquet de plumes d’autruche planté à l’arrière du crane, telle une fougère dans un pot de fleur.

 

Dans la pièce à côté, à la lueur de quelques girandoles posées là, sans ordre, une antichambre, transformée pour l’heure en salle à manger, le buffet y est dressé à la manière de pyramides, en équilibre précaire et audacieux. On se presse, on s’agglutine, on se bouscule, on se frôle pour un grapillon de raisin, une bouchée, un verre de Prosecco.

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19 février 2013

Bienvenue sur ce blog, Piano Nobile !

 

A travers ce blog, ces publications, j’ai envie de faire partager plusieurs de mes passions, la magie de la cuisine, l’art du (le plaisir) recevoir, le gout de l’objet… et de Venise !

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